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Protection des arbres et des forêts : le pouvoir citoyen

Avec le Collectif « Touche pas à ma forêt », Francis Hallé, Thomas Brail (GNSA) et Justine de Lagausie

DIMANCHE 14 FÉVRIER 2021 À 15H30

Cette journée commencera à 11H00 au Capitole par un « die-in » (simulation de mort des arbres), afin de protester contre le projet d’installation de la méga-scierie Florian au pied des Pyrénées.

Programme de la conférence à 15H30 :

  • « Pour une forêt primaire en Europe» : Francis Hallé
  • « Touche pas ma forêt, pour la sauvegarde des hêtraies des Pyrénées » : Dominique Dall Armi (porte parole du collectif « Touche pas ma forêt »)
  • « Attention, abattage imminent » : Thomas Brail (GNSA)
  • « Actions citoyennes pour sauver des arbres » : Justine de Lagausie

7 réponses sur « Protection des arbres et des forêts : le pouvoir citoyen »

Bonjour je participe a une concertation citoyenne pour l’implantation d’une nouvelle ville en périphérie toulousaine, la métropole nous promets 1 arbre par habitant. De fait ma question: qu’elle est la surface d’occupation d’une forêt de 25000 arbres? Je vous remercie. Cordialement jlb

Super ce projet !
Dans une forêt de chênes, on a environ 100 tiges adultes à l’hectare (espacement de 10 mètres entre les arbres).
Donc 25000 grands chênes (qui ont au moins 50 ans voire plus) couvrent environ 250 Hectares.
Mais c’est un peu théorique, ça part du principe que tous les arbres que vous plantez vont réussir et devenir très grand !
En pratique, il faut en planter beaucoup plus pour avoir cette surface équivalente.
Marc.

Bonjour,
On ne peut pas raisonner de cette manière pour une forêt, en nombre d’arbres, il y a trop de paramètres qui interviennent. Les planteurs vont semer en monoculture 1200 arbres/hectare là où la régénération naturelle est de 10 à 30000 pousses à l’ha en forêt naturelle. Planter des arbres ne donnera pas une forêt, qui est un écosystème complexe, mais une plantation, et il faut vraiment réfléchir en amont : quelles essences, ques objectifs, quel sol et quelle antériorité de sol ? Il y a un grand intérêt à vouloir planter des arbres en zone périurbaine, ayant vocation à devenir plus que centenaires, dans des paysages appauvris par l’agriculture ou dans des villes très bétonnées. Mais pour le reste, l’intérêt principal est de permettre à l’existant de s’épanouir. N’y a t’il pas une forêt jeune dans votre nouvelle ville, qui elle a poussé naturellement, à laisser vivre ?

bonjour,
une question.
j’ai entendu que pour reconstruire la flèche de notre dame,il est question d’abattre une centaine de chènes centenaires , je pense que c’est une débilité, avez vous pris une position sur ce projet? qu’en pensez vous ? merci !

Tout dépend d’où viennent les arbres et comment est gérée la forêt d’où ils viennent. C’est justement le sujet de la conf du 11 avril, n’hésitez pas à poser cette question aux spécialistes sur place si vous pouvez venir et que l’accueil du public est autorisé ou sur le live.

Sinon, du point de vue strictement carbone, c’est un moyen de stocker du carbone de construire en bois alors que les alternatives béton ou métal sont très émettrices.

Après, je suis d’accord avec vous, si on pouvait utiliser des arbres moins « nobles » et qui accueillent moins de biodiversité (les vieux chênes sont très importants pour la biodiversité, ils abritent énormément de faune), ce serait quand même bien mieux !

La flèche ? Elle ne datait que de 1859. Pas la charpente plutôt ? Je vous conseille un article paru dans le livre La forêt au Moyen Age (éd. Les Belles Lettres, 2019, 26,90€). Au moment de l’incendie, les caractéristiques des chênes de la charpente n’étaient pas encore très bien connues. Mais les données sont récupérables (et en partie récupérées).

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